Formée très tôt à une discipline sportive stricte, j’ai consacré une grande partie de ma jeunesse à une pratique intensive du tennis qui m’a amenée à un haut niveau.
Les entraînements au CREPS de Talence associés à des études secondaires en sport-études au Lycée Victor Louis m’ont permis d’obtenir un Bac scientifique avec mention bien tout en me permettant de m’épanouir dan ma discipline sportive. C’est tout naturellement que j’ai choisi de poursuivre ma formation au centre d’entraînement de Nathalie Tauziat où j’ai pu mesurer les notions de sacrifices, d’abnégation et d’investissement de soi.
Les compétitions à l’étranger dans le cadre de la WTA m’ont permis de voyager et d’assouvir ma curiosité pour d’autres cultures.
Parallèlement, de nombreuses blessures me faisant côtoyer divers professionnels de santé m’ont conduite à m’intéresser de près à l’anatomie qui est devenue une seconde passion. C’est ainsi que ma vocation est née et que j’ai décidé en toute conscience que mon chemin allait prendre un nouvel itinéraire.
Inscrite à la faculté de médecine à Bordeaux, le travail ne m’a pas fait peur, les examens non plus, et j’ai donc terminé ma première année 41e sur 1000 aidée peut être aussi par mon passé de compétitrice.
Lors de mes premiers stages, j’ai immédiatement été séduite par la chirurgie : la révélation a eu lieu lors de mon passage dans le service du Professeur Pelissier, où j’ai pu appréhender différentes techniques et approches concernant la chirurgie plastique esthétique et reconstructrice ainsi que la chirurgie de la main. Elles nécessitent une parfaite connaissance de l’anatomie de l’ensemble du corps ainsi qu’une précision et une dextérité sans faille.
Afin de me spécialiser dans mon choix définitif, et sur les conseils du Professeur Pélissier, j’ai choisi entre-temps de diversifier mon parcours en effectuant mon internat entre Besançon, Strasbourg, Dijon et Paris. Un choix judicieux puisque j’ai pu côtoyer d’éminents professeurs, notamment le Professeur Tropet, l’un des plus grands spécialistes de prothèses mammaires en France, les Professeurs Obert et Livernaux pour la microchirurgie et la chirurgie de la main, et le Professeur Zwentyenga, spécialiste de chirurgie maxillo-faciale.
Une de mes grandes fiertés lors de mon passage à Dijon est d’avoir fait partie de l’équipe de réimplantation totale de la main.
Après ce parcours atypique, j’ai obtenu mon diplôme de chirurgie générale à Dijon, terminant major, puis mon diplôme de chirurgie plastique, esthétique et reconstructrice et mon diplôme de chirurgie de la main à Paris. Et c’est tout naturellement que j’ai réintégré le service du Professeur Pelissier au CHU de Bordeaux afin d’y effectuer mon clinicat pendant 2 ans en chirurgie plastique, esthétique et reconstructrice, chirurgie des grands brûlés, chirurgie des transsexuels et chirurgie de la main. Lors de la première année, je fus responsable de l’unité de reconstruction des membres avec le Professeur Casoli, puis responsable de l’unité de reconstruction mammaire avec le Professeur Pinsolle, lors de la deuxième année.
- La chirurgie de la main est avant tout fonctionnelle. Elle se pratique dans l’urgence, par exemple, après un accident avec une plaie importante. Elle se pratique également à froid pour les pathologies plus chroniques comme le canal carpien.
- La chirurgie des grands brûlés est une chirurgie à la fois vitale et de reconstruction. Reconstruire un corps brûlé est un long cheminement et un vrai travail d’équipe avec les anesthésistes, les infirmières, les rééducateurs et les kinés.
- La chirurgie de réassignation sexuelle permet aux gens en souffrance psychologique importante de trouver enfin la paix intérieure.
- La chirurgie de reconstruction, de manière générale, permet de réparer les corps abîmés par la maladie, un cancer, une brûlure, une perte de poids massive. Elle va permettre de redonner confiance et retrouver l’estime de soi.
Un complexe peut gâcher la vie d’une personne. Au delà de la souffrance psychologique, le mal-être engendré peut être important et la chirurgie esthétique peut être une solution pour s’accepter.
Dans chaque cas, j’ai pu ressentir que la réponse chirurgicale apportée au corps trouvait un écho dans le bien-être mental. C’est ce ressenti qui m’a permis de choisir ma voie définitive et donné l’envie de fournir une réponse concrète et visible à un mal-être différent pour chacun et chacune.
Après ce long cursus qui m’a permis d’acquérir puis perfectionner ces différentes techniques et approches, il me semblait tout naturel de réintégrer ma région d’origine, où se trouvent mes racines et ma famille.
Pratiquer la chirurgie esthétique et reconstructrice est un choix délibéré, en empathie totale avec chaque patient dont la détresse psychologique face à un complexe, une malformation ou un mal-être peut trouver une réponse adaptée.